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Organisation apprenante : apprendre pour ne jamais stagner

Construire une organisation apprenante et évolutive

Organisation apprenante : apprendre pour ne jamais stagnerIntroduction : apprendre en jouant – La leçon du monde animal

Dans la nature, l’apprentissage passe par le jeu. C’est un phénomène que l’on observe chez de nombreuses espèces, des mammifères aux oiseaux. Les lionceaux s’entraînent à la chasse en bondissant sur leurs frères et sœurs, testant leurs réflexes et leur coordination. Les primates utilisent des jeux d’exploration et de manipulation d’objets pour affiner leur motricité et mieux comprendre leur environnement. Les dauphins, quant à eux, jouent avec des bulles d’air sous-marines, expérimentant ainsi des techniques de chasse collaboratives.

L’expérimentation par le jeu permet aux jeunes animaux d’acquérir des compétences vitales dans un cadre sécurisé. L’échec n’a pas de conséquences, il est simplement un feedback qui leur permet d’ajuster leur approche.

Dans le monde du travail, l’apprentissage a pourtant souvent été perçu comme une tâche sérieuse et rigide, encadrée par des méthodes conventionnelles et des formations descendantes. Mais, si les entreprises veulent s’adapter aux mutations du monde, développer leur capacité d’innovation et engager leurs collaborateurs, elles doivent revoir leur conception de l’apprentissage.

Cela signifie que les entreprises doivent apprendre en permanence pour suivre les évolutions technologiques, sociétales et économiques… et bien entendu engager leur démarche citoyenne en étant proactives quant à leur impact. Une organisation qui n’apprend pas devient obsolète.

Dans cet article, nous allons explorer pourquoi et comment structurer une culture d’apprentissage continue, en détaillant les résistances, un cas inspirant (e-graine) et un guide actionnable pour faire évoluer les entreprises vers une véritable organisation apprenante. Continuer la lecture

Humaniser et partager la gouvernance : transformer l’entreprise pour demain

Le syndrome du château de sable et les limites du modèle pyramidal

Tu marches sur la plage et aperçois un magnifique château de sable, construit avec patience et minutie. Les tours sont sculptées avec soin, les douves parfaitement creusées, l’ensemble semble harmonieux et imposant. Pourtant, une sensation étrange monte en toi. L’envie de le détruire.

Pourquoi cette impulsion ?

Ce réflexe humain est documenté par la psychologie comportementale et porte un nom : le syndrome du château de sable. Lorsqu’un individu n’a pas participé à la construction d’un projet, il a plus de mal à le valoriser et à le défendre. Pire, il peut développer une envie de le déconstruire, non pas parce qu’il est mal conçu, mais parce qu’il n’y a pas été associé.

Appliquons cette métaphore à l’entreprise.

Combien de décisions stratégiques sont prises en comité restreint, puis annoncées aux équipes sans consultation préalable ?

Résultat : ces décisions sont contestées, critiquées, mal appliquées, voire sabotées. Non pas parce qu’elles sont mauvaises (parfois si 😂 ), mais parce que ceux qui doivent les exécuter n’ont pas participé à leur élaboration.

Ce phénomène illustre les limites du modèle pyramidal, qui repose sur une concentration du pouvoir et une séparation stricte entre décideurs et exécutants. Pourtant, les attentes des collaborateurs et des parties prenantes évoluent.

Les chiffres montrent ce tournant :

✔ 90 % des salariés pensent qu’une gouvernance plus transparente stimulerait leur engagement (Harvard Business Review, 2023).
✔ 66 % des jeunes talents préfèrent rejoindre des entreprises qui valorisent une gouvernance participative (Deloitte, 2023).
✔ Les entreprises avec une gouvernance partagée sont 30 % plus résilientes en période de crise (McKinsey, 2024).

Dans un monde en mutation, les entreprises doivent repenser leur gouvernance pour la rendre plus humaine, plus inclusive et plus résiliente.

Cet article explore le 4e levier de la charte H2H à savoir pourquoi et comment transformer la gouvernance d’entreprise, en s’appuyant sur les bénéfices concrets d’une gouvernance partagée, les résistances à surmonter et le cas inspirant de Makesense, une organisation pionnière en gouvernance participative. Continuer la lecture